Aujourd’hui, les relations géopolitiques de plusieurs nations sont dominées par la division et la polarisation. Mais les cultures et les peuples n’ont pas toujours été divisés. Il y a plus de deux siècles, malgré l’expansion de la domination colonialiste des monarchies européennes et de d’autres puissances, un rapprochement entre les peuples et les cultures était notable partout sur la planète. Les peuples ont commencé à se connecter les uns aux autres, à se déplacer et à migrer d’une région à l’autre et d’un continent à l’autre. Ce fut une période de convergence entre les peuples et les cultures.

Mais au début du XXe siècle, alors que le fascisme avance en Europe et en Asie, l’humanité tremble sous l’effet des génocides, des holocaustes, de la famine et des maladies. La destruction des êtres humains atteint des sommets. Durant cette période, plusieurs historiens évaluent les pertes humaines à plus de 85 millions de personnes, soit plus de 3% de la population mondiale.

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les hommes de pouvoir utilisent une arme de destruction massive: les bombes nucléaires. Ces bombes exterminent la quasi-totalité de la population de deux villes importantes du Japon.

Puis, après la guerre, l’humanité est témoin des conséquences monstrueuses d’une polarisation globale et planétaire avec la course aux armements nucléaires entre deux blocs, le bloc de l’Est et de l’Ouest. La planète est divisée entre deux idéologies positionnées comme des instruments de domination. Dans chaque camp, par l’exercice de la violence, une minorité impose ses conditions à l’ensemble de la société. Les deux camps accumulent des milliers d’armes de destruction massive.

Durant cette période, la polarisation entre les cultures, les peuples et les nations s’accélère. En fait, à mesure que la polarisation planétaire entre l’Est et l’Ouest s’accrut, la peur et la paranoïa progressent à travers les populations.

Pendant des décennies, la peur de l’aliénation totale est intégrée à la vie de générations entières à travers l’éducation et la diffusion de productions culturelles (médias et cinéma).

À la fin du XXe siècle, l’humanité assiste à un apaisement des tensions géopolitiques entre l’Occident et l’URSS, les deux superpuissances militaires responsables de la course effrénée aux armements de destruction massive. Durant cette période, l’Empire soviétique s’effondre, sans violence ni destruction.

Ce moment permet une grande avancée dans la convergence des peuples, des cultures, des croyances et des idées. Il permet aux pays occidentaux et à l’ex-URSS d’ouvrir un dialogue et d’engager des actions concertées en faveur du désarmement nucléaire mondial.

En bref, au cours de cette période nous avons assisté à la reconnaissance de deux grands peuples et de deux grandes cultures qui ont saisi que l’ouverture et le dialogue sont des facteurs déterminants pour créer les conditions propices à l’évolution des choses et à l’évolution de la conscience humaine.

Mais quelques années plus tard, les tensions entre les grandes superpuissances militaires se sont à nouveau exacerbées partout à travers le monde alors que les budgets en dépenses militaires explosent.

Selon les estimations du Conseil de sécurité des Nations Unies, un quart de la population mondiale vit aujourd’hui dans des régions touchées par des conflits, soit 2 milliards de personnes. L’indice de pauvreté multidimensionnelle du PNUD a révélé qu’en 2025, près de 40 % de la population vivait dans une pauvreté multidimensionnelle et vivait dans des pays exposés à des conflits violents.

Ces chiffres démontrent que les conflits plongent les populations et les pays dans la pauvreté ou les y maintiennent.

Aujourd’hui, de nombreux gouvernements négligent les besoins humains fondamentaux des populations tels que l’éducation publique, les soins de santé universels, l’eau potable, l’agriculture durable et les énergies renouvelables. Plutôt, plusieurs gouvernements choisissent d’investir des centaines de milliards de dollars dans l’armement, dans les dispositifs antimissiles et dans la modernisation des armes de destruction massive, comme les armes nucléaires.

Comment une personne peut-elle décider librement de la direction de son futur personnel alors que le futur collectif de l’humanité est soumis à un système global basé sur la polarisation et la peur de l’autre ?

Jocelyn Gardner, étudiant à l’Université Concordia à Montréal, a publié « Les pièges d’une nation polarisée » dans le journal Le Link (journal étudiant de l’Université Concordia). Dans cet article, Gardner expose son point de vue sur l’accélération de la polarisation sociale et cite plusieurs chercheurs qui étudient le phénomène.

Il explique (…) la nature compétitive et individualiste du capitalisme a infiltré une multitude de structures sociétales, faisant de la polarisation un principe clé de la société américaine hyper-individualiste qui privilégie la rivalité au détriment de la communauté. (Source : The Link)

Selon Jennifer McCoy, de l’Institut catalan international pour la paix, ce sentiment de compétitivité se manifeste partout dans les démocraties.

 » Si vous gagnez, je perds », ce phénomène accélère la polarisation entre les partis politiques et les groupes d’hommes d’affaires et d’entreprises. Dans de nombreux contextes, les camps opposés sont perçus comme des rivaux à vaincre plutôt que de potentiels partenaires avec qui ont peut négocier, déclare McCoy.

Dans un article publié dans le magazine de l’American Psychological Association, Kirk Waldroff, un gestionnaire communautaire, explique que la peur existentielle est au cœur de la polarisation.

Les partis politiques perpétuent ce phénomène avec des perceptions déformées qui alimentent la peur de l’autre, déclare Waldroff.

Kirk Schneider, professeur titulaire d’un doctorat à l’Université Saybrook en Californie, établit également un lien entre polarisation et peur.

La peur existentielle semble être au cœur de la polarisation. Notre tendance à la fixation d’idées et à la polarisation s’explique notamment par les traumatismes individuels et collectifs, associés à un profond sentiment d’insignifiance. Dans cet état, les individus peuvent se sentir insignifiants et craindre d’être “finalement anéantis”. (…) Si la peur existentielle est effectivement à l’origine de la polarisation, notre vision parfois déformée de l’autre peut la perpétuer. Les recherches indiquent que les divisions continueront de croître si la peur de l’autre et les blessures qui l’alimentent ne sont pas traitées, explique Schneider.

Viktor Frankl, psychiatre et philosophe autrichien, qui a survécu aux horreurs des camps de concentration nazis (une expérience qui a profondément marqué sa vie et sa pensée), offre un témoignage poignant de la capacité de l’esprit humain à trouver un sens, même dans les situations les plus extrêmes et les moments de profonds sentiments de non-sens. Son récit, La quête de sens de l’homme, est devenu un classique de la littérature existentielle et un témoignage essentiel de la résilience humaine et de la quête de sens face à l’adversité.

Au cœur de l’expérience de Frankl se trouve la conviction que l’humanité est capable de trouver un sens à la vie, même dans des conditions d’extrême souffrance, de peur et de désespoir.

Les projections de la terreur dans le futur

Il est peut-être temps que nous prenions conscience que la polarisation entre les superpuissances va continuer d’engendrer des violences sans fin, si ce mode de relation se perpétue et se projette dans le futur.

En effet, présentement plusieurs hommes politiques et hommes d’affaires projettent dans le monde et sur les réseaux sociaux des représentations futuristes marquées par la peur, la violence et les guerres, influençant ainsi des dizaines de millions de personnes. Ils alimentent les divisions et les discours polarisants au sein de leur propre population. Ils alimentent la peur de l’autre en créant l’ennemi. Ils entretiennent de vieux préjugés sur la nature de la conscience humaine. Leur vision de l’être humain fait en sorte qu’ils limitent les capacités de leur propre peuple d’utiliser des moyens non violents pour résoudre des conflits interpersonnels et sociaux. Leur vision de l’humanité est liée à une forme d’idéologie zoologique selon laquelle seuls les plus forts et les plus aptes survivront. C’est totalement terrifiant !

Il est peut-être temps de reconnaître que les tensions géopolitiques entre superpuissances militaires ne se manifestent pas seulement dans le monde physique par des menaces, de la violence et des guerres. Ces tensions sont captées par nos sens et pénètrent le corps puis génère de la peur dans notre conscience et dans nos représentations du futur.

Dario Ergas explique dans son dernier ouvrage comment la polarisation et la division sont ancrées dans la configuration socio-historique de l’époque et configurent des croyances profondes sur la vie humaine et nos représentations du futur. Ces croyances sont vécues comme si elles étaient une évidence, mais présentement celles-ci sont en crise.

Ergas a participé à la fondation du Parti humaniste au Chili lors de la lutte contre la dictature militaire en 1984 et à la création du Forum humaniste latino-américain en 2001.

Il caractérise la situation actuelle comme un moment où un certain type de mentalité collective, ancré dans une configuration socio-historique basée sur la division, se désintègre jour après jour. En se désintégrant cette mentalité génère beaucoup de problèmes et de la souffrance à des millions de personnes à travers le monde.

Il explique comment dans un moment de désespoir social, la rupture des croyances permet à l’être humain de trouver de nouvelles réponses face au danger. Des réponses qui permettent l’évolution des choses et qui permettent une nouvelle façon d’être conscient. Selon Ergas, au cours de ces moments un nouveau sens de la vie humaine émerge.

L’état de conscience en danger

Dans son ouvrage, Un sens de la vie qui défie la fatalité de l’extinction massive.  Farrell explique l’urgence d’aborder l’un des thèmes existentiels les plus pressants: le futur.

Les travaux et expériences qu’elle présente sont décalés sur une période de plus de 20 ans et ont été réalisés lors de séminaires et d’ateliers offerts par le mouvement du Nouvel Humanisme et le message de Silo.

Par ailleurs,  ce n’est pas sa première étude sur le phénomène des états de conscience. En 2008, elle a déposé une étude de l’état de conscience de la présence, de co-présence et d’immersion dans laquelle les gamers sont immergés alors qu’ils clavardent et jouent dans les espaces virtuels à des jeux vidéo à l’Université du Québec à Montréal.

Elle souligne que nous vivons dans un monde très terrifiant, mais que nous ne sommes pas vraiment conscients de l’ampleur de la terreur et du danger. Depuis notre naissance plus de 2 000 ogives nucléaires sont directement braquées sur nous et nous vivons comme si cet état de chose était normal! En fait, selon les données militaires, sur les milliers de bombes nucléaires, 2 000 bombes sont pratiquement prêtes à être larguées.

Ainsi, même si nous ne sommes pas vraiment conscients à tous les jours de la présence de ce grand danger, le système de tensions vitales de l’espèce humaine est mobilisé par l’activité des instincts de conservation afin de protéger sa structure psychophysique face à cette grande menace d’extinction.

Selon Farrell, la conscience cherche à échapper les stimuli de douleur et de souffrance engendrés par la menace d’une destruction massive grâce à un mécanisme appelé « les rêveries ». Ces rêveries permettent de compenser la peur de la douleur, de la souffrance, de la mort et d’une extinction massive.

Nous ne sommes pas conscients  que ces rêveries agissent sur nos perceptions et notre conduite afin d’éloigner le danger de la structure psychophysique.  Dans l’ouvrage Notes de Psychologie, Silo (Mario Rodriguez Cobos) souligne qu’il est nécessaire que la conscience puisse ressentir l’imaginaire et la mémoire afin de rapprocher la structure psychophysique de ce qui agréable ou de s’éloigner de ce qui est douloureux.

Lorsque nous captons des stimuli désagréables teintés de douleur qui proviennent d’un possible futur, nous nous cachons sous différentes croyances afin de dégrader les peurs que nous ressentons face au futur. En fait, la conscience invente différents rites et des rêveries pour maintenir un certain équilibre du psychisme entre le milieu interne (le mental) et le milieu externe pour empêcher qu’avance ce qui nous fait peur.

C’est la fuite collective face à la possible souffrance en devenir. Dans l’Éloge de la fuite publié en 1976. Henri Laborit, un neurobiologiste, analyse plusieurs aspects fondamentaux de la vie en société (l’amour, la mort, le travail, les relations interpersonnelles, etc). Il insiste sur ce besoin quasi permanent de l’être humain à vouloir fuir la situation dans laquelle il se trouve et rechercher un nouvel état de détente à travers les rêveries.

Mais les rêveries individuelles et collectives, cet emplacement de la structure psychophysique face au monde et à la menace, amènent des limitations importantes à la liberté opérative de la conscience de l’être humain et limite l’énergie psychique disponible pour élaborer d’autres conduites qui pourraient permettre l’évolution de l’espèce humaine et l’élimination totale des armes nucléaires.

Farrell qualifie cette structure de fuite face au danger planétaire, comme un état de conscience collective qu’elle nomme l’« état de conscience en danger ». Elle souligne comment au cours des dernières décennies l’augmentation des conflits à travers le monde ainsi que la crise climatique ont créé une énorme pression sur le psyché de l’être humain. Ainsi à mesure que les sensations de danger s’intensifient, le phénomène de la rêverie d’estompe alors que les êtres humains éprouvent une désorientation face au futur et expérimentent le non-sens de la vie.

Voici un extrait de sa recherche:

Je vis dans une société qui me fait croire que les événements du monde se déroulent en dehors de moi et semblent n’avoir aucun lien avec mon corps ou ma conscience. Les mass médias et les institutions sociales renforcent cette croyance que le monde est perçu comme extérieur au corps et à la conscience. Pourtant, mon corps est également perçu comme faisant partie du monde, car il agit dans le monde et reçoit son action.

J’observe qu’il existe un lien entre ma biographie et les événements qui se déroulent dans le monde. Je ressens à travers mon corps et mes sens les événements qui se déroulent autour de moi et dans le monde.  Je comprends que mon corps et ma conscience me permettent d’agir dans le monde. Ainsi, les actions d’autrui peuvent également affecter mon corps et ma conscience.

Je reconnais que nous ignorons l’influence des bombes nucléaires sur la conscience humaine, car, dès la naissance, nous sommes plongés dans un état qui nous donne l’illusion que cette situation est normale. 

Ainsi, l’état de conscience en danger se formalise dès l’enfance grâce à un lien structurel maintenu par l’intentionnalité de la conscience. Nous appelons cette structure le sujet-conscience-monde. Cette structure se développe à mesure que la conscience de l’enfant s’élargit à partir de stimuli provenant de son environnement.

Par ailleurs, les stimuli de douleur et de souffrance sont captés en permanence par les sens externes et internes de l’être humain. Ces stimuli sont traduits en impulsions par l’appareil sensoriel et transmis au psychisme sous forme de signaux.

Ainsi, nous disons que l’activité des instincts d’auto-préservation, individuels et spécifiques à l’espèce, mobilise des réponses du centre végétatif (1) pour défendre l’ensemble de la structure monde-sujet-conscience.

Immergés dans un état de conscience en danger, nous n’avons aucune trace (sensations et mémoire) de l’activité de l’instinct d’auto-préservation. Cependant, le psychisme reçoit toujours des signaux indiquant que la structure psychophysique est en danger. Par conséquent, ces signaux agissent sur le corps en activant des points de tension répartis dans tout le corps, que nous appelons le système de tension vitale de l’espèce humaine. (Source: Un sens de la vie qui défie la peur de l’extinction massive, p. 56)

Farrell explique comment ces signaux sont interprétés et traduits en images par de nombreuses personnes dotées d’une sensibilité artistique et culturelle.

De fait, les artistes et les producteurs de cinéma traduisent ces signaux en récits. Ils traduisent les tensions vitales de l’espèce humaine à travers des dystopies qui présentent un futur dévastateur, avec des représentations d’extinction massive de l’humanité ou encore des récits de sociopathes.

D’autres interprètent ces signaux comme le besoin de se protéger et protéger leur culture contre de futures menaces. Ils cherchent à se protéger des autres cultures et proposent de les exclure, voire de les éliminer.

D’autres encore, comme Farrell, interprètent ces signaux comme le besoin de changer le cours des choses afin de libérer la conscience de la peur et de la souffrance et d’amplifier sa liberté opérationnelle en amplifiant l’espace de représentation (2) de l’être humain.

L’intérêt principal des recherches de Farrell réside dans la démonstration qu’un changement intentionnel dans la structure sujet-conscience-monde est possible grâce à des actions et des expériences significatives qui visent à dépasser la peur de d’autre et à accéder à un sens profond de la vie.

Si nous arrivons à dépasser collectivement la peur de l’autre,  il est fort possible que la polarisation dans le monde s’effacera progressivement pour laisser place au dialogue, à l’échange, à la collaboration avec l’autre.

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Source : Livres

Ergas, Dario, La Mirada y su Profundidad, Le regard et sa profondeur, Parc d’étude et de réflexion, Punta de Vacas, septembre 2019

Farrell, Anne, Un sens de la vie qui défie la fatalité de l’extinction massive, Henri Oscar Communication, Montréal, 2025

Laborit, Henri, L’éloge de la fuite, Essai Forio, 1985, Paris.

Puledda Salvatore, On Being Human, Interpretations of Humanism from The Renaissance to the Present, New Humanism Series, Latitude Press, San Diego, 1997.

Silo, Notes de Psychologie, Éditions Références, Paris,  2021.

Autres médias:

The polarized mind: Why it’s killing us and what we can do about it, 2013, University Professors Press, .Kirk Schneider, a PhD  professor at Saybrook University in California.

Healing the political divide: How did we become such a divided nation, and how can psychologists help us bridge the gap?, American Psychological Association, Kirk Waldroff.

Polarization as a Global Phenomenon talk with Jennifer McCoyJennifer McCoy, from the International Catalan Institute for Peace

The pitfalls of a polarized nation, the Link, Concordia University Montreal, Jocelyn Gardner

Thèmes

1.Centre végétatif :

Il régule l’activité interne du corps en donnant des réponses équilibrantes aux déséquilibres produits et en envoyant des signaux aux autres centres, ainf qu’ils se mobilisent pour satisfaire ses nécessités, pour éviter cette douleur que l’on ressent ou pour prolonger ce plaisir que l’on expérimente. D’un autre point de vue, nous disons qu’il est la base du psychisme, où s’activent les instincts de conservation individuels et de l’espèce; ces instincts, excités par des signaux correspondants à la douleur et au plaisir, se mobilisent pour la défense et l’expansion de l’ensemble de la structure. Il n’y a pas de registre qui indiquent qu’une partie ou la totalité de la structure est en danger (les instincts ne sont pas des appareils mais des activités). Le centre végétatif se mobilise par des images de registre cénesthésique provoquées par la fatigue, la faim, la peur, la menace, et par les réflexes provenant du sexe. Le centre végétatif évite presque totalement les mécanismes de la conscience, mais son travail est capté par les sens internes dont le signal, en arrivant à la conscience, est transformé en image qui peut mobiliser les parties involontaires des autres centres. (Amman, 2004, p.163)

Espace de représentation :

sorte d’écran mental où sont projetées des images, formées de stimuli sensoriels, de stimuli mnésiques et de l’activité de la conscience. Outre sa fonction d’écran, il est constitué de toutes les représentations internes du sens cénesthésique. L’espace de représentation possède des marqueurs, un volume et une profondeur qui permettent de situer, selon l’emplacement de l’image, si les phénomènes proviennent du monde interne ou externe. (source : Amman, 2004, p. 281, édition française)